Une unité des casques-bleus de la Monusco déployée au chef-lieu du territoire de Mambasa a été obligée de quitter la zone vers les premières heures de ce samedi 14 mai 2022 seulement un jour après son arrivée qui a été vivement contestée par la population locale.
L’information est rapportée à buniaactualite.com par le bureau de coordination de l’ONG dénommée Convention pour le développement des peuples forestiers CODEPEF, une structure basée dans la zone.
A en croire son coordonnateur, c’est après des contacts avec les autorités provinciales que le retour des militaires onusiens a été autorisé.
« Il était demandé à chaque leader de sensibiliser la population à libérer la route pour le retour de la Monusco. Ils ont libéré le passage mais malheureusement jusqu’à 18 heures, il n’y avait rien. Et un autre mouvement des jeunes s’est reconstitué pour passer nuit juste à l’entrée du Camp des militaires et voir s’ils vont réellement partir. Effectivement c’est vers 04h 30′ qu’ils sont repartis », explique Maître Laurent Kyeya joint au téléphone.
Il indique par ailleurs qu’une personne a été blessée lors des manifestations de ce vendredi, les forces de l’ordre ayant recourir à des tirs des gaz lacrymogènes et des balles réelles pour contenir la situation.
« Un blessé par balles au bras gauche. Il pourra être transféré dans une structure spécialisée aujourd’hui. Pour l’instant il est à l’hôpital de Mambasa », explique M.Kyeya.
Des informations non encore confirmées par le porte-parole de la Monusco en Ituri qui la veille qualifiait de « manipulation » ces actions des habitants de Mambasa car selon lui, « la Monusco dispose d’un mandat clair permettant de travailler à côté du gouvernement congolais pour éradiquer l’insécurité ».
Les jeunes sur place soupçonnent en effet la mission onusienne de ravitailler en armes les rebelles ougandais de l’ADF, responsables de plusieurs tueries des civils malgré l’état de siège décrété par le président congolais depuis une année dans cette partie du pays.
