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C’est hier mardi 2 août, Journée marquant le 24ème anniversaire de l’agression de la RDC par le Rwanda, à travers « la rébellion du RCD », que Martin Fayulu a choisi de lancer sa pétition. Une demande censée récolter des signatures pour obtenir la mise en œuvre effective des recommandations du Rapport Mapping.

Initiative de son parti, l’Engagement citoyen pour le développement (Ecidé), cette pétition est larguée au jour même où le pays commémore “le génocide congolais”.

Martin Fayulu en a profité pour adresser au Secrétaire Général des Nations Unies à New York principalement contre les violations les plus graves des droits de l’homme et du droit international humanitaire commises en RDC entre 1993 et 2003.

“En date du 1er octobre 2010, le Haut-commissariat des Nations Unies aux Droits de l’Homme a publié son Rapport Mapping sur les crimes les plus graves commis en RDC entre 1993 et 2003, documentant plus de 617 incidents de crimes de guerre et de crimes contre l’humanité”, peut-on lire dans cette pétition.

“En plus d’identifier les auteurs responsables de ces atrocités, le Rapport Mapping a émis des recommandations pour des réformes judiciaires et des mécanismes alternatifs pour garantir la justice pour le peuple congolais. A ce jour, aucune de ces recommandations n’a été mise en oeuvre. L’incapacité à créer et à opérationnaliser des mécanismes judiciaires a permis à ce que la violence persiste contre la population congolaise jusqu’à ce jour”, a déclaré le parti de Martin Fayulu.

Les initiateurs de la pétition restent convaincus qu’ “il ne peut y avoir de sécurité ni de développement durable en RDC et dans la région des Grands Lacs sans le respect des droits humains et le recours à une justice indépendante et impartiale qui garantit aux victimes leur droit à la vérité, à la justice et à la réparation”.

Comme annoncé lors du dernier congrès du parti à Kisangani, l’Ecidé milite pour que les cycles récurrents de violence qui ont endeuillé tant de familles congolaises au cours des 25 dernières années soient enrayés et que justice soit rendue au peuple congolais.

A travers cette demande, les signataires de la pétition invitent les Nations Unies à mobiliser le Conseil de Sécurité “pour établir un Tribunal Pénal International pour la RDC et/ou des chambres mixtes spécialisées pour juger les principaux responsables des crimes graves perpétrés sur le territoire de la RDC, quel que soit leur rang ou leur nationalité”.

Martin Fayulu et l’Ecidé souhaitent que les Nations Unies puissent veiller à ce qu’ “une fois ces mécanismes judiciaires indépendants et impartiaux créés, qu’ils aient accès à la base de données du Haut-Commissariat aux Droits de l’Homme, actuellement strictement confidentielle, qui identifie les auteurs présumés des 617 incidents violents décrits dans le rapport de l’exercice de cartographie documentant les violations les plus graves des droits de l’homme et du droit international humanitaire commises entre mars 1993 et juin 2003 sur le territoire de la RDC”.

C’est l’occasion de soutenir les efforts visant à établir des mécanismes pour trouver la vérité, assurer la réparation, et garantir la non-répétition et une réforme en profondeur des secteurs de la sécurité et de la justice.

Les massacres et violations des droits de l’homme en république démocratique du Congo entre 1994 et 2003 résultent des différents conflits ayant causé de manière directe ou indirecte, près de 5,4 millions de morts entre 1998 à 2003 en RDC, selon les estimations de l’organisation non gouvernementale International Rescue Committee (IRC).

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