[cpm-player skin=”device-player-skin” width=”450″ playlist=”true” autoplay=”false” shuffle=”false” type=”audio”][cpm-item file=”https://cntlive.com/wp-content/uploads/2022/10/20268292_1666972994.ogg”]nathalie rolley – cntlive[/cpm-item][/cpm-player]

Un calme précaire s’observe depuis le matin de ce vendredi 28 octobre dans les agglomérations de Kalengera, Kako et Rubare, situées le long de la RN2 dans le territoire de Rutshuru (Nord-Kivu) au lendemain de violents combats entre FARDC et M23. L’armée a réussi à déloger les assaillants des positions dont ils se sont emparer tout près de la route qui mène vers Goma. Selon les sources dans la région, certains habitants qui se sont déplacés suite aux combats de jeudi sur les collines qui surplombent Kako et Kalengera, commencent à effectuer des mouvements de retour dans leurs milieux d’origine.

« Après une nuit agitée, Kiwanja centre s’est réveillée plutôt timidement. Au rond-point, on pouvait déjà constater ce matin, l’attroupement de la population curieuse de savoir ce qu’il adviendra du reste de la journée. Certains déplacés qui ont passé nuit à la belle étoile pensaient déjà comment retourner dans leurs habitations qu’ils ont abandonnés depuis hier » témoigne une source anonyme de Kiwanja. 

Jusqu’à 16h locales de jeudi, l’armée poursuivait l’ennemi en profondeur. Le trafic sur l’axe Goma-Rutshuru avait repris timidement après un moment d’interruption.

« Vers 14h, les FARDC ont réussi à déloger les terroristes de Kako et prendre le contrôle  de la RN2 qui était déjà coupée. Les affrontements se sont poursuivis vers 16h et les  terroristes ont été repoussés à 4 km de la route principale, vers Ntamugenga à Chumirwa. Signalons cependant que même le barrage hydroélectrique de Matebe a été touché par des obus lancés par les terroristes », a dit à ACTUALITE.CD Patrick Manouveau, coordonnateur de Badilika, une ONG locale de défense des droits humains. 

Tout en déplorant la perte en vies humaines de certains habitants ainsi que des blessés, suite aux obus largués par les belligérants, il encourage l’armée à poursuivre cet élan afin de libérer toutes les entités sous son joug du M23. 

« On déplore aussi la mort d’au moins deux civils. Plus de  cinq autres personnes ont été blessées. Nous sommes en train de plaider pour qu’un couloir humanitaire soit ouvert afin que les malades coincés dans les hôpitaux de Ntamugenga et Rubare bénéficient des soins. Il y a urgence de ravitaillement en médicaments à ces structures sanitaires et même dans des camps des déplacés. Nous réitérons notre soutien aux FARDC pour libérer toutes les localités occupées par les terroristes » a ajouté Patrick Manouveau. 

Mercredi dernier, les FARDC ont usé de l’artillerie à partir du camp de Nyongera pour viser les positions du M23 dans la région de Rangira-Ntamugenga. Au moins 5 personnes ont été tuées et plusieurs blessés signalés à plusieurs endroits suite aux obus largués par les combattants du M23. 

Les affrontements entre les FARDC et le M23 ont repris depuis jeudi 20 octobre dernier dans la région de Rangira-Rwanguba dans le territoire de Rutshuru, après quelques semaines d’accalmie. La société civile locale accuse les rebelles du M23 d’avoir largué des bombes sur certaines positions de l’armée. 

CNTLIVE

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